En Guinée, pour une "économie de communion"

Publié le par la paroisse

Yann Bouchard, diacre permanent de notre paroisse, a accompagné des cadres et chefs d'entreprise pour aller à la rencontre des plus pauvres et réfléchir à une autre manière de penser l'économie.
Témoignage de Yann.

Un voyage à l'intention des entrepreneurs, à la rencontre des plus pauvres

Notre voyage en Guinée, du 11 au 17 avril dernier,
s'inscrivait dans le cadre de ma mission reçue de Mgr Daucourt de s'intéresser à la pastorale des Temps Libres et de faire des propositions spirituelles novatrices. J'ai proposé à des cadres et chefs d'entreprises de vivre un temps fort à la rencontre des plus pauvres avec l'idée de mettre en oeuvre au retour, chacun dans le champ qui est le sien, le concept de "l'économie de communion" ou économie solidaire.
Notre groupe de 10 personnes a donc pris la route de la disponibilité et de la solidarité, loin de nos modes de vie et de nos rythmes habituels.


"Toute la misère et toute la générosité de la Guinée"

Le choc fut énorme dès l'arrivée dans ce pays de Guinée Conakry, un des plus pauvres du monde. Nous avons rencontré des personnes qui se donnent sans relâche : des prêtres, des religieux, des religieuses, en particulier en brousse à Coyah, chez les frères de St Jean. Nous avons visité et partagé un peu de la vie du dispensaire St Gabriel crée par Fidesco à Matoto, quartier pauvre de Conakry, qui donnent des soins aux plus démunis (80 000 consultations par an). Derrière des murs anodins, se concentrent à la fois toute la misère et toute la générosité de la Guinée. Nous avons parlé avec l'évêque de Conakry, Mgr Coulibaly, du manque cruel d'argent au sein de l'Eglise de Guinée, ne serait-ce que pour assurer la formation des prêtres et des laïcs.

"Nul ne revient comme il est parti"

Ajoutés à ces rencontres, d'autres "ingrédients" ont permis de faire de ce voyage un temps fort : l'observation des lieux, l'histoire du pays, la Parole de Dieu, priée et partagée chaque jour, l'Eucharistie célébrée avec les communautés chrétiennes locales, et le groupe en lui même, avec des temps privilégiés d'écoute, de partage, de témoignage de nos joies, de nos peines, de nos parcours, de nos chemins de foi, de nos engagements.
Nul ne revient comme il est parti. Merci aux pauvres et à ceux qui les servent de nous avoir montré Dieu, d'avoir dilaté notre coeur, de nous donner le goût et la force de témoigner dans nos cercles de vie familiaux, amicaux et professionnels, de nous engager dans un humble travail de fourmi à la conversion des coeurs pour un monde plus solidaire.


"Si tu as de nombreuses richesses,
donne ton bien;
si tu possèdes peu, donne ton coeur."
(proverbe africain)

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