Retour des JMJ 2008 à Sydney

Publié le par la paroisse

Le témoignage de Marie-Domitile

Dès mon arrivée, j'ai été frappée par la généreuse et si chaleureuse hospitalité de nos amis australiens. J'ai été moi-même nourrie et logée, avec une autre amie française, par une famille de deux enfants dont la mère n'était pas croyante et dont le père et les enfants ne pratiquaient pas fréquemment. Mais ils nous ont vraiment accueillies comme leurs propres enfants.
A Melbourne, durant la première semaine, nous avions en général la messe le matin, ainsi qu'un « temps de chapitre », où nous méditions et partagions en petits groupes sur l'Esprit-Saint, l'Eglise et la Foi. L'après-midi, nous partions à la découverte de la grande ville de Melbourne, où nous avons visité en particulier la cathédrale Saint-Patrick : devant le parvis se retrouvaient, parmi les cris de joie, des pèlerins du monde entier agitant leurs drapeaux ... Mais en rentrant dans la cathédrale, tout redevenait aussitôt calme et silencieux, et les pèlerins venaient doucement s'agenouiller avec ferveur devant le Saint-Sacrement. Ce contraste m'a marquée et je me suis dit que l'Eglise, c'était cela : une joie de se retrouver entre frères...et en même temps, une unité dans le silence et la prière. L'un n'empêche pas l'autre...C'est l'Amour et la Prière qui font vivre l'Eglise.
Un matin, un Musulman est venu nous parler de sa Foi et de sa communauté située dans le même quartier que notre paroisse d'accueil ; il nous a même permis d'entrer dans sa mosquée. En effet, il était en de très bons termes avec le curé catholique qui l'avait soutenu à une époque où les minorités religieuses n'étaient pas bien vues par le gouvernement australien. Le curé catholique avait donc l'estime de ses voisins musulmans. A nous, « les jeunes », il nous a  particulièrement recommandé d' « être dans le monde le cœur de Dieu », devise inscrite dans son église et que je n'oublierai jamais.

La deuxième semaine s'est déroulée à Sydney où nous logions dans une école juste à côté du lieu de catéchèse pour laquelle un évêque francophone venait chaque matin nous parler  de l'Esprit-Saint acteur dans l'Eglise comme dans nos vies.
L'après-midi, nous allions aux différents rendez-vous avec le pape (la messe d'ouverture, l'accueil du pape, le chemin de croix...) puis nous nous promenions à l'aveuglette jusqu'à l'Opéra de Sydney jetant un coup d'œil au passage à quelques stands du festival de la jeunesse (concerts, théâtres, animations de rue...).
Le samedi 19 juillet était le sommet de la quinzaine : tous réunis autour du pape sur l'hippodrome de Randwick, nous avons prié l'Esprit-Saint et imploré ses sept dons. Dans le recueillement de l'adoration, le silence régnait et, bien que séparés de lui par quelques centaines de milliers de personnes, nous étions à genoux à côté de notre Pasteur devant le Saint-Sacrement. Un autre moment de silence intense à été le lendemain matin, pendant la célébration de l'Eucharistie : c'était extraordinaire de voir tous ces jeunes si différents se prosterner devant ce même Mystère avec la même Foi !

Beaucoup sont repartis pour l'Europe dès le dimanche soir, mais j'ai eu la chance de pouvoir rester une semaine de plus en Australie pour faire quelques étapes de tourisme et évangélisation entre Sydney et Melbourne, tout en continuant à méditer « en chapitres » les discours que Benoît XVI nous avaient adressés. C'est ainsi que j'ai pu admirer les majestueuses « blue montains » au nord-ouest de Sydney, puis redescendre vers Cambera, qui m'a paru triste et isolée après la chaleureuse ville de Sydney, bien que parfaitement conçue par les architectes pour tenir lieu de capitale idéale. Après une étape au bord de la mer, à Pambula Beach, nous sommes descendus jusqu'à Churchill, avant de revoir nos familles australiennes à Melbourne où nous attendait l'avion pour la France. Chaque soir, nous nous arrêtions dans une école catholique où nous étions accueillis à bras ouverts. C'est là qu'ont eu lieu, auprès de ces élèves australiens, les premiers  témoignages de ce que nous avions vécu à Sydney. Nous avions bien conscience que nous vivions déjà  l'envoi en mission donné par notre Saint Père Benoît XVI au cours de la messe de clôture des JMJ.
Marie-Domitile
 

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