Le Père Ludovic Serre, nouveau vicaire
Le Père Ludovic Serre, 34 ans, est nouveau vicaire pour les paroisses de Chaville et Ville d’Avray depuis le 1er septembre 2009. Portrait d’un homme qui a cherché Dieu et lui a tout donné.
Vous avez grandi à Montrouge dans une famille peu croyante, comment êtes-vous devenu prêtre ?
J’ai été baptisé à 3 ans ½. C’est à Montrouge qu’a débuté mon cheminement : j’ai regardé les livres de KT de mon frère aîné qui traînaient dans la maison et j’ai demandé à mes parents d’aller à mon tour au catéchisme. Ils ont été d’accord : j’ai frappé à la porte de l’Eglise et j’ai commencé à construire ma vie de chrétien dans le cadre du KT puis comme servant d’autel.
Qu’est-ce qui pousse un enfant de 8 ans à aller vers Dieu ?
J’ai été façonné par une vie intérieure. Une des portes d’entrée vers Dieu a été la musique. Je suis pianiste depuis l’âge de 4 ans et cette passion ne m’a jamais quitté. La musique est un lieu de transmission : Dieu se dit dans le beau, le vrai, le bon !
Quels événements ont jalonné ce cheminement ?
Ma retraite de confirmation chez les Bénédictins de Saint Benoît sur Loire m’a beaucoup frappé : j’ai fait l’expérience de me tenir devant Dieu pour l’accueillir dans ma vie. Il s’est vraiment dit dans le silence de la prière –un silence plein- et il ne m’a jamais quitté.
Y a-t-il des figures qui vous ont marqué ?
Oui, des prêtres que j’ai rencontrés ; en particulier, le Père Henry François, à Montrouge quand j’étais enfant : il était proche des gens, y compris des personnes plus en marge de la société. Il avait de la douceur. Il a souffert à cause du Christ, ce que j’ai perçu plus tard.
Comment avez-vous pris votre place dans l’Eglise ?
Je suis devenu animateur puis responsable de niveau d’aumônerie à Sceaux. Le scoutisme m’a aussi fait découvrir une pédagogie complémentaire, une autre façon de proposer la foi et de témoigner.
Et vos études ?
J’ai fait 4 ans de droit puis une licence d’histoire en Sorbonne. Ensuite, j’ai traversé le jardin du Luxembourg pour entrer au séminaire des Carmes ! 7 années de formation, au cours desquelles j’ai fait un passage à Rome et mon service militaire à La Flèche, au service des lycéens du Prytanée.
Vous avez été ordonné prêtre en juin 2006, nommé vicaire aux paroisses St Saturnin et St Maxime d’Antony. Qu’est-ce qui vous réjouit le plus dans votre mission depuis 3 ans ?
Avant mon ordination, j’avais écrit : « une fois que je serai prêtre, je suis conscient que j’aurai à le devenir. ». Ma plus grande joie, c’est de voir des personnes prendre le chemin de Dieu, de pouvoir les accompagner et les soutenir sur cette route vers la sainteté.
Qu’avez-vous envie de partager avec les paroissiens ?
J’aime ce qui est beau, dans lequel Dieu peut se dire. J’aime beaucoup la liturgie.
Avez-vous quelque chose à leur dire ?
Je suis disponible, pour accueillir les communautés et me laisser accueillir. Benoît XVI a ouvert l’année sacerdotale : aimez vos prêtres ! Et ayez le souci des plus petits !