Le Père Xavier se prête au quizz !

Publié le par la paroisse

Après la messe du samedi 20 juin qui a rassemblé de nombreux paroissiens venus lui dire au revoir et merci, le Père Xavier Schelker s'est prêté au quizz préparé par l'équipe des servants de messe. Au final, Il a été déclaré "docteur caritatis causa" à l'unanimité du jury !
Texte et photos !

GRAND JURY DU PÈRE XAVIER

9e dimanche du temps ordinaire

Samedi 20 juin 2009

Au terme de sa mission à Ville d'Avray, les servants d'autel ont jugé que le père Xavier ne pourrait les quitter, bien à regret mais le cœur tranquille, que s'il acceptait de se soumettre à un grand jury public, à l'issue duquel ils pourraient lui décerner le diplôme requis.

Règlement du jury

Le candidat répond aux questions, après avoir entendu toutes les propositions de réponses ; il répond seul et après un temps de réflexion raisonnable.

Mais il a droit d'utiliser, une fois seulement, chacun de ces trois joker :

1er joker - il passe la question en disant : je passe

2e joker - il a droit à une réponse aidée par un paroissien de son choix

3e joker - Il a droit dans une question à choix multiple, de demander au jury de supprimer l'un des choix


Les 22 questions seront posées par les servants d'autel.

ATTENTION : nous demandons INSTAMMENT à l'assistance de ne pas SOUFFLER (par la voix ou par des gestes), mais d'observer un silence propice à la concentration du candidat.

(les bonnes réponses aux questions sont en gras) 

**********

 

A - Deux petites questions de culture générale pour vous échauffer et passer le premier tour

1- SCIENCE : Qui est apparu le premier dans l'histoire ?

a- Adam et Ève b- le dinosaure Dagovéraniosaurus c- le Baron Thierry

2- HISTOIRE DE L'EGLISE : en quelle année a eu lieu le schisme d'orient ?

a- 800 b- 1054 c- 1492

 

Voulez-vous maintenant tenter les questions sur votre saint patron ?

(Il le veut, bien sûr.)

 

B- Questions sur votre saint Patron

3- En quelle année est-il né ?
a- 1406 b- 1506 c- 1606


4- Où fit-il ses études de théologie ?

a- à Salamanque, chez les dominicains b- à Paris, à la Sorbonne (qui ne faisait pas grève ces années-là) c- à Oxford, chez les franciscains


5- Sur l'ile du More, aux Moluques, comment réussira-t-il à se faire accepter des cannibales, qui collectionnent les têtes coupées et sont friands de chair humaine?

a- en faisant des exorcismes b- en leur souriant et en les embrassant c- en jouant avec leurs enfants


6- Au Japon il obtient d'installer sa première mission dans un monastère bouddhiste en offrant un cadeau au grand dignitaire japonais ; lequel?

a- une horloge qui sonne les heures b- deux paires de lunettes c- un mousquet à trois canons et un tonnelet de vin de Porto


7- De quoi est-il le patron ?

a- de la Mongolie b- du tourisme c- des missions

 

8- Question finale sur votre saint Patron, mais vous devez trouver seul la réponse :

Jean-Paul II et François-Xavier ont partagé un grand désir qu'ils n'ont jamais pu réaliser, lequel ?
(Aller en Chine : saint François-Xavier est mort sur une île au large de Canton le 3 décembre 1552 et Jean-Paul II n'a jamais obtenu l'autorisation des gouvernants chinois de s'y rendre.)

 

Aurez-vous maintenant l'audace d'aborder les questions sur votre église de Ville d'Avray ?

(Il l'a bien sûr...)

 

C- Questions sur votre église à Ville d'Avray

9- Pourquoi saint Marc est-il représenté par un lion ?
a- parce qu'il était très fort b- parce qu'il commence son évangile par Jean-Baptiste dans le désert c- parce que qu'il est né sous le signe du lion


10- Quel est le prénom du baron Thierry célèbre à Ville d'Avray ?

a- Marc-Antoine b- Aymeric c- Baudry


11- Pourquoi le baron Thierry n'a-t-il pas été baptisé dans l'église de Ville d'Avray ?

a- il n'était pas de la paroisse b- c'est lui qui a fait construire l'église c- il n'y avait pas de baptême à Ville d'Avray à cette époque


12- Il y a quatre fresques peintes par Corot dans les chapelles du transept. Lesquelles sont à droite et lesquelles sont à gauche ?

a- Adam et Ève chassés du paradis (d) b- Le baptême du Christ (g) c- Madeleine au désert (d) d- Le Christ au jardin des oliviers (g)


13- De qui est la statue de saint Louis au fond de l'église ?

a- François Rude •b- Jean-Jacques Pradier dit James Pradier c- Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit Michel-Ange


14- Saint Nicolas a participé à un concile, lequel ?

a- Jérusalem b- Nicée c- Vatican I


15- Question finale sur ce chapitre de notre église: sauriez-vous traduire la phrase qui cercle la coupole de l'abside :

O BEATE NICOLAE AD SALUTIS PORTUM TRAHE UBI PAX ET GLORIA

(O bienheureux Nicolas entraine nous jusqu'au port du salut où sont paix et gloire)

 

Enfin aurez-vous le courage de répondre aux questions sur un chapitre essentiel : la liturgie ?

(Il l'a bien sûr...)

 

D- Questions de Liturgie

 

16- Quel est le symbolisme de la chasuble du prêtre ?

a- la toge romaine b- le manteau pourpre du Christ chez Pilate c- le suaire


17- Dans la procession, quel est l'ordre des servants de messe ?

a- évangéliaire - encens - croix b- croix - encens - évangéliaire c-     encens - croix - évangéliaire


8- Comment s'appelle le quatrième drap d'autel ?

a- le voile de calice b- le manuterge c- le manipule


19- Combien avez-vous célébré de baptême depuis le début de l'année ?

a- 6 b- 16c- 26


20- Quels sont les prénoms de vos deux derniers mariés (24 mai 2008)

a- Antoine et Cléopâtre b- Napoléon et Joséphine c- Frédéric et Stéphanie


21- Quel est le premier rôle des servants d'autels ?

a- jouer son rôle comme au théâtre b- mettre de la jeunesse dans le chœur c- aider le prêtre et les paroissiens à prier


22- Quelle est votre conseil favori à vos servants d'autel pendant les répétitions ?

a- "Je compte sur vous, nous ne sommes pas au cirque" b- "faites attention, l'église n'est pas une aire de jeux" c- "de la classe, de la dignité, voyons !"

 

Merci Père Xavier de votre prestation, vous nous avez conquis par votre savoir et votre sens de l'à-propos, maintenant :

- Le jury va délibérer : ...

Les servants se rassemblent en rond et font un colloque rapide en chuchotant et en levant leur pouce en signe d'admiration...

- Le jury revient,

"veuillez vous lever s'il vous plait"

tous se lèvent

- Le président du jury :

« A L'UNANIMITÉ DES MEMBRES DU JURY DES SERVANTS D'AUTEL, LE PÈRE XAVIER EST RECONNU DIGNE DU TITRE DE DOCTEUR ''CARITATIS CAUSA'' DE LA PAROISSE DE VILLE D'AVRAY. »

Le plus jeune lui décerne le diplôme enrubanné...

Tous applaudissent et félicitent le candidat...

FIN.

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Le mot d'au revoir du Père Hugues au Père Xavier Schelker

Publié le par la paroisse

La paroisse a dit au revoir au Père Xavier au cours de la messe du samedi 20 juin.

Cher Xavier,
En cette messe d'action de grâce et d'au revoir, je voudrais te dire notre reconnaissance. Des paroissiens le feront après, dans un style peut être un peu différent. N'est ce pas les servants d'autel ?! (cliquer ici pour lire le quizz des servants d'autel)

Ton ministère a marqué les paroissiens, en particulier par ta grande foi, ta recherche de la beauté et ton exigence. Tu as stimulé les chrétiens par tes homélies, par la manière dont tu célèbres, par ta prière. 
Pédagogue et témoin du Christ, tu l'as été plus particulièrement auprès des jeunes de Chaville à l'aumônerie et auprès des deux mouvements du scoutisme.

Je n'oublie pas les servants de messe, souvent sollicités par notre évêque !

Au début de notre mission, on ne se connaissait pas bien. J'ai trouvé en toi un grand collaborateur : un prêtre sérieux, fidèle et travailleur !

Il existe de bonnes traditions dans l'église, celle des cadeaux pour les départs ! Alors bien sur, pour toi, on a pensé à des livres d'histoire, mais tu en as déjà un grand nombre ; à une collection originale du Petit Nicolas ; ou le must, une rencontre privée avec la Reine d'Angleterre ( le Père Xavier a une passion pour elle, il l'a poursuivie lors de sa venue en France !)
Mais non, l'idée d'une chasuble a été assez vite trouvée, c'est en la revêtant que tu es pour nous un beau témoin du Christ.


Le Père Xavier Schelker est nommé vicaire à la paroisse Saint Martin de Meudon et responsable de l'aumônerie de l'enseignement public de Meudon. Il quittera Chaville et Ville d'Avray en août pour prendre ses nouvelles fonctions en septembre à Meudon. Il cesse d'être cérémoniaire diocésain pour les ordinations épiscopales, presbytérales et diaconales ;

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60 ans de sacerdoce du Père Bonnefond : souvenirs !

Publié le par la paroisse

Samedi 6 juin au cours de la messe de 18h
nous avons rendu grâce avec le Père Pierre Bonnefond
pour ses 60 ans de sacerdoce.


 


Vous pouvez lire

• Le mot d'accueil du Père Bonnefond au début de la messe : "Après le temps du séminaire à Issy-les-Moulineaux, le 29 juin 1949, j'ai été ordonné prêtre. Il y a donc 60 ans... (lire la suite)

• L'homélie du Père Bonnefond : "Nous venons d'entendre cette parole de Jésus à ses disciples : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples...». [...] Mais une autre parole du Nouveau Testament, pendant ces 60 ans de ministère, a souvent traîné dans mon esprit. C'est une phrase de l'apôtre Paul: « Malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile ! »... (lire la suite)


• Un des discours lus par des paroissiens pendant le dîner : "Lue aujourd'hui dans Les Echos, annonce de recrutement via un cabinet de chasseur de têtes : Grande multinationale à haut potentiel de développement recherche pour une de ses antennes locales en milieu urbain. Poste senior... (lire la suite)

     
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Mot d'accueil du Père Pierre Bonnefond

Publié le par la paroisse

au début de la messe d'action de grâce pour ses 60 ans d'ordination sacerdotale (6 juin 2009)

Après le temps du séminaire à Issy-les-Moulineaux, le 29 juin 1949, j'ai été ordonné prêtre.
Il y a donc 60 ans. Nous étions 70 nouveaux prêtres pour le diocèse de Paris de l'époque. Comme le Cardinal Suhard, archevêque de Paris, venait de mourir, l'on a fait appel pour assurer l'ordination des nouveaux prêtres au nonce apostolique, en poste à Paris. Il s'appelait  Monseigneur Angelo Roncalli, qui deviendra le Pape Jean XXIII en 1958. 


Aujourd'hui, 60 ans après, je souhaite rendre grâce à Dieu et je reprends volontiers les paroles de la Vierge Marie, de Saint Paul et d'une multitude d'autres qui n'ont cessé de chanter : « Mon âme exalte le Seigneur. Le Puissant fit pour moi des merveilles.» Merci à vous tous de vous associer à cette « action de grâce ».


L'action de grâce du Seigneur s'exprime particulièrement lors de son dernier repas avec ses disciples,
lorsqu'il leur a donné son Corps et son Sang : ce que la communauté chrétienne renouvelle à l'occasion de la Messe. Combien nous dépasse ce que nous célébrons à chaque Eucharistie ! La conscience que j'en ai est bien petite, face à la réalité du mystère célébré. Nous avons simplement la consigne de Jésus : « faites ceci en mémoire de Moi ».  Prêtre, j'ai assuré ce ministère.


Je souhaite, dans la célébration de cette messe anniversaire, récapituler les messes que j'ai célébrées depuis soixante ans. J'en évoque simplement quelques unes qui ont marqué les étapes de ma vie de prêtre.

La première fut celle du 29 juin 1949, à Notre-Dame de Paris, jour de mon ordination.
Puis ce fut celle du lendemain le 30 juin 1949, à Saint-Pierre de Neuilly, ma paroisse d'origine où je fus baptisé.

Les messes suivantes furent célébrées selon le rite officiel de l'époque, en latin, dos à l'assistance et avec une grande partie en silence.
Puis, vers 1954, à la paroisse Notre-Dame de Pontmain, à Bagnolet, ce furent les premières messes célébrées comme nous le faisons maintenant, en français et dites face à l'assemblée chrétienne. J'avoue que je m'y suis trouvé très à l'aise. Je repense aussi aux  messes célébrées au cours de la « colonie de vacances » des jeunes de Bagnolet, de 1951 à 1962 ; les jeunes étaient rassemblés dans la chapelle autour de  l'autel : c'était une chance à l'époque d'être proche de l'autel pour suivre la messe.

Je pense ensuite  aux trois messes que j'ai célébrées chaque dimanche dans le studio de16 m2 au rez-de-chaussée d'un immeuble d'une cité de Nanterre ; c'était l'église du quartier. Ceci pendant 7 ans, de 1962 à 1969.  Il s'y pressait 30 à 40 personnes, à chaque messe. Ce n'était pas tout à fait les catacombes, mais çà y ressemblait. 

Puis, à partir d'avril 1969, ce furent les messes célébrées dans la nouvelle église du quartier, église à laquelle on donna le nom de Saint Paul. Temps joyeux le dimanche, mais temps austère en semaine où je célébrais la messe souvent seul. Cela dura quatre ans.

Puis en 1973, appelé à un nouveau ministère dans un autre quartier de Nanterre, les conditions de la célébration de la messe ont changé. Ce fut à la cathédrale de Nanterre et à la Chapelle Saint-Jean-Marie Vianney. A Saint-Cloud,  pendant neuf ans, et à Ville d'Avray depuis 18 ans, ce furent des messes célébrées avec la participation d'une communauté habituellement nombreuse et très participante. Je ne peux oublier aussi les messes que j'ai célébrées dans les camps scouts, à l'occasion de la Promesse scoute de jeunes. Ce furent des moments exceptionnels.


Ce soir donc, vous êtes venus nombreux, d'un peu partout pour m'entourer, comme vous l'avez déjà fait il y a dix ans pour l'anniversaire de mes 50 ans de sacerdoce. Ce soir donc, c'est une nouvelle « action de grâce », et j'y rassemble donc toutes les messes de mes 60 ans de ministère.

A vous, membres de ma famille, frères, sœurs et neveux (petits-neveux), à vous amis de Nanterre et de Saint-Cloud avec qui j'ai gardé des liens et qui me manifestez toujours votre affection, à vous frères dans le Sacerdoce qui avez été de précieux amis sur ma route et qui êtes là aussi, et enfin à vous la « communauté de Ville d'Avray » où je suis depuis 18 ans, je dis « merci » d'être là pour vous associer à cette messe d'action de grâce.

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Homélie du Père Pierre Bonnefond

Publié le par la paroisse

au cours de la messe d'action de grâce pour ses 60 ans d'ordination sacerdotale (6 juin 2009)

Nous venons d'entendre cette parole de Jésus à ses disciples : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.» Cette Parole, propre à la liturgie de la fête de la Sainte Trinité, convient parfaitement à la fête des 60 ans de Sacerdoce. Ce fut certainement une des Paroles de Jésus qui, un jour, a retenu mon attention.


Mais une autre parole du Nouveau Testament., pendant ces 60 ans de ministère, a souvent traîné dans mon esprit. C'est une phrase de l'apôtre Paul : « Malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile ! » Cette exclamation de Paul interpelle tout disciple. Et elle provoque sans cesse cette question : "Que fais-tu pour  annoncer l'Evangile ?" Une chose est certaine : l'Evangile n'a pas changé, mais la mise en pratique de  son annonce dans ma vie de prêtre a changé au cours de ces 60 années. J'ai été obligé d'évoluer face aux réalités de la mission. Il y a eu aussi le Concile Vatican II, (1962-1965) qui a suscité dans l'église et pour tout prêtre, un dynamisme nouveau. Ce fut un temps de renouveau exceptionnel dans une église que j'aimais.

Finalement, en vue de cette annonce de l'Evangile, qu'est- ce qui, dans ma vie de prêtre, me soutient toujours et m'aide dans ma fidélité au Seigneur ? Je voudrais répondre à cette interrogation en évoquant quelques convictions, qui m'aident dans ma vie de prêtre et me permettent de dire que je suis heureux. D'où l'action de grâce d'aujourd'hui.

J'ai retenu trois points : Quelques étapes de ma vocation, toutes sous le signe de la confiance. Le rôle des communautés chrétiennes que j'ai rencontrées. Ma confiance en l'Eglise.


1° Quelques étapes de ma vocation

Comme pour toute histoire, il y a eu des étapes dans ma vocation, puis dans ma vie de prêtre. Ces étapes, je les ai vécues dans un climat de paix intérieure et de confiance en l'avenir. (Il est impossible de prévoir l'avenir, mais il y a toujours la possibilité de faire confiance en l'avenir).

Pourquoi un appel très jeune et pourquoi une réponse plus tard ? Je suis sûr que l'ambiance familiale et le climat dans lequel j'ai vécu m'ont beaucoup aidé. Je le dois à la foi de mes parents. En tout cas, des moments précis sont restés dans ma mémoire. C'est une chance. (Heureuse mémoire, dans mon histoire en tout cas !). J'évoque quelques uns de ces moments.

Par exemple, celui-ci. Je le lis comme un premier appel. Ce fut un simple désir de faire quelque chose pour Dieu. Cela se passa lors d'un moment de prière à l'époque de ma première communion. Je m'y revois encore. Je ne savais certainement pas le sens de ce désir et ce à quoi il m'engageait. Je ne l'ai compris que plus tard.
D'autres moments furent aussi comme des appels : c'était chaque fois que je passais au Carmel de Lisieux au cours des vacances en Normandie. Thérèse de Lisieux a rempli son rôle de  missionnaire par excellence, et elle a su tenir en éveil chaque année mon premier désir.
Egalement reste toujours présent à mon esprit un autre moment : ce fut ce qu'on appelle dans le scoutisme, « le départ routier ». Cela s'est passé au cours de ma vie d'étudiant, en 1942, pendant la guerre, à l'époque de l'occupation allemande ; les jeunes de 20 ans se posaient des questions sur leur avenir immédiat, le départ en Allemagne ou participer à la Résistance...  « Ta vie, à la lumière de ta foi, que vas-tu en faire ? ». Le Christ, à la lumière de son Evangile, m'est apparu comme la seule réponse. Lorsque j'ai fait part à mes parents de ma décision d'entrer au séminaire, (ce dont je ne leur avais jamais parlé), ils m'ont écouté. Et j'entends encore la parole que mon père m'adressa le lendemain. « Oui, j'ai prié cette nuit. J'accepte de tout cœur ta décision ». C'était il y a 65 ans. Prêtre aujourd'hui : je n'oublie pas ces moments. Je les lis comme des signes qui me motivent toujours.


Au lendemain de mon ordination, j'ai le souvenir d'avoir été heureux de passer deux ans au petit Séminaire de Paris

Puis pendant 30 ans, mon ministère se déroula en banlieue parisienne. Mes premiers contacts avec la Banlieue -« La banlieue rouge » comme on l'appelait à l'époque, d'abord à Bobigny lorsque j'étais séminariste, puis plus tard comme prêtre à Bagnolet- restent toujours présents à ma mémoire. Un monde totalement nouveau pour moi qui venais de la banlieue ouest de Paris ! Sa découverte et mon adaptation comme prêtre m'ont toujours rendu heureux. J'en rends grâce aujourd'hui. Puis ce fut à Nanterre, à l'époque ou il y avait des bidonvilles aux portes des églises. On ne peut pas rester neutre dans cette circonstance. Ce furent des appels très forts pour poursuivre la mission

Puis, en 1982, 2ème partie de ma vie de prêtre, ce fut un véritable bouleversement dans ma vie de prêtre. Nouvel forme d'appel. J'ai fait confiance. En passant de Nanterre à Saint-Cloud, je suis entré dans un monde sociologiquement différent. C'est vrai, j'y ai retrouvé le monde de mes origines. Et il a fallu « être prêtre » dans une communauté favorisée, mais qui essayait d'être une « église servante », ouverte au monde, non propriétaire et orientée vers le service du monde et de l'Eglise. J'ai toujours cru que le chrétien remplit sa mission en étant apôtre au cœur de sa vie  familiale, professionnelle et civique. C'est la vocation des Mouvements d'action catholique (l'ACI), encore aujourd'hui. C'est pourquoi, j'ai investi dans ces mouvements d'Eglise. J'en rends grâce à Dieu.


Voici donc quelques étapes de ma longue vie de prêtre diocésain. La confiance des premiers jours, je l'ai encore. Je relis tout cela comme une grâce du Seigneur.

 

2°  Le rôle des communautés chrétiennes que j'ai rencontrées

Le rôle des communautés chrétiennes dans ma vie de prêtre a été très important. C'est même essentiel pour la mission. C'est une deuxième raison de mon action de grâce d'aujourd'hui.


Au cours de mes différents ministères j'ai toujours été soutenu par elles. Ce fut une chance. Grâce à ce soutien, le prêtre dans le ministère ne reste pas seul. (Il est évident qu'avec le Christ, l'on n'est jamais seul). Mais pour l'humanité du prêtre, d'une certaine manière, la communauté est comme sa famille. Pour reprendre le langage de l'Evangile, le prêtre doit être à l'image du Bon Pasteur, qui aime ses brebis. Il les nomme par leurs noms et les brebis le connaissent. Eh bien, l'équilibre humain et spirituel de ma vie de prêtre, je le dois aux rapports fraternels qui, tout au long de ma vie sacerdotale, se sont toujours développés et maintenus. Je suis sûr qu'il en est ainsi pour tout prêtre. J'insiste en vous disant cela. Car les communautés chrétiennes, et plus largement les groupes humains que l'on est amené à côtoyer, ont un rôle dans l'orientation d'une vocation, dans la manière de la soutenir et éventuellement de la faire évoluer. C'est particulièrement dans les moments difficiles, (par exemple des échecs dans le ministère, la solitude, l'incompréhension de certains, des décisions de supérieurs mal comprises), que la présence d'une communauté ou tout simplement d'une équipe est très précieuse. Peut-être tel ou tel abandon n'aurait pas eu lieu s'il y avait eu une communauté plus accueillante et plus fraternelle ! 


J'en profite donc aujourd'hui pour exprimer un immense merci à quelques unes de ces communautés :

D'abord à tous les membres de ma famille qui m'ont toujours soutenu spirituellement et matériellement, matériellement surtout au cours de mes années de ministère à Bagnolet et à Nanterre, où l'Eglise locale était pauvre.

Un immense merci à la multitude de ceux qui ont pris des responsabilités dans l'Eglise, qu'ils soient des petits ou des grands, et qui ont accepté de partager la tâche avec moi. C'est en grande partie grâce à eux, plutôt que grâce à mon savoir faire, que bien des entreprises apostoliques ont porté des fruits, nous tous serviteurs inutiles.

Un immense merci à tous ceux qui ont cheminé en équipe et que j'ai eu la chance et la joie d'accompagner. Leur fidèle amitié me réjouit toujours. Qu'ils sachent qu'ils m'ont toujours confirmé dans ma foi. Les nombreux partages de vies à la lumière de l'Evangile m'ont permis d'être (autant qu'il est possible), proches de vous et plus compréhensif dans mon ministère. Cela est important pour un ministre de Dieu.

Un immense merci aussi à tous mes frères prêtres : je pense à mon premier curé à Bagnolet qui m'a formé au ministère, puis à celui qui m'a appris à travailler en équipe à Nanterre. Je pense aussi à tous les autres : les présents, ceux qui ont pu venir et les autres. Tous d'une manière ou d'une autre, par leur amitié, m'ont aidé à être ce que je suis.

Un dernier merci, qui n'est pas des moindres, à tous ceux qui dans notre société sont souvent mis à l'écart, les moins favorisés de la vie. En maintes circonstances, par leurs témoignages de vie ils ont été de merveilleux signes de Dieu dans ma vie,

 

3° Ma confiance en l'Eglise

Comme ce le fut dès le premier jour, je fais toujours confiance à l'Eglise. On en parle beaucoup de l'Eglise, très souvent pour la critiquer ou pour dire qu'on pourrait se passer d'elle. Eh bien, j'aime l'Eglise. Je ne m'y suis jamais mal trouvé, même s'il y a eu en certaines circonstances des réactions d'incompréhensions. Je dois à l'Eglise la grâce de la foi et de l'ouverture. Que n'ai-je pas reçu d'Elle ? Aujourd'hui encore, je pense à l'impact du livre : « France, pays de mission », à la lettre pastorale du Cardinal Suhard archevêque de Paris en 1948 : « Le prêtre dans la cité », à l'expérience des prêtres ouvriers que j'ai côtoyés à Bagnolet et à Nanterre. L'Eglise que je vois, quoi qu'on en dise, est vivante : par son approche de la vie des hommes (elle intervient pour la Paix, pour les familles, pour de meilleurs conditions de travail, .....) , par la participation du Peuple de Dieu à la liturgie (le renouveau a été une grâce), par le rejet d'une certaine richesse, qui a été et qui est peut-être encore un obstacle à la foi, par la ténacité à rester au service des pauvres, des malades, des handicapés, par le dialogue œcuménique, par la liberté religieuse qu'elle rappelle sans cesse. Oui, notre église est vivante ! C'est pour moi une évidence. Vatican II en est le grand signe. Sa mise en pratique demande la persévérance de tous. Ce n'est pas fini. A cette Eglise, je fais toujours confiance. Objet de mon action de grâce aujourd'hui.


Mon dernier mot sera une parole de Jésus : « Votre joie, nul ne pourra vous la ravir ». Merci Seigneur !

dans un milieu éducatif orienté vers la vocation de jeunes. J'ai pu, dans ce milieu, approfondir ce que devait être la vie du prêtre. Je m'en souviens comme d'une grâce. 
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