en route vers noel et paques

Epiphanie - Homélie de Mgr Aupetit le 4 janvier 2015

Publié le par la paroisse

Vous pouvez écouter l'homélie de Mgr Michel Aupetit du 4 janvier 2015 en téléchargeant le document sonore ICI

 

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La décoration de Carême

Publié le par la paroisse

La période de carême est un temps de dépouillement : on se débarrasse de tout ce qui nous encombre inutilement. L’Eglise dans sa sagesse ne propose pas (sauf pour les consacrés) cet effort pour toute l’année, mais dans un temps réduit où notre attention peut se tendre et notre vigilance ne pas se distraire.


La liturgie suit le même mouvement. Le « Gloire à Dieu », l’Alléluia, l’encensement, les fleurs, tout cela est écarté, pour mieux rendre compte de la joie dominicale quand reviendra Pâques, source et raison du dimanche.

 

Le décor de l’église s’adapte à cette période. La toile de lin écrue de facture assez grossière qui est tendue au fond de l’abside ne porte que la couleur violette, celle de l’attente, mélange du bleu de la nuit et de la clarté rougeoyante de l’aurore. En effet, dans la foi chrétienne, il n’y a pas de nuit qui ne connaisse l’aurore, et l’attende. Violet donc, encadrant une simple croix grecque posée en hauteur à la proportion du tiers. Une reprise de la toile écrue et du violet couvre l’autel, de même l’ambon ; ce qui vient jusqu’à nous se revêt des mêmes signes de sobriété et d’attente. Et pourtant, il faut que cela reste beau, il faut même que cela soit plus beau qu’à l’habitude car cette sobriété, cette ascèse, c’est notre humanité qui tente de sortir de son consumérisme, de ses distractions dispersantes qui l’assomment et l’abaissent. Et cette sortie est sa grandeur restaurée, sa joie, sa beauté. Par cette frugalité, l’humain en nous émerge à nouveau à la lumière, belle mais encore lourde de nos empêtrements.

 

Une chasuble a été réalisée par un couturier spécialement pour cette période (1). A dire vrai, il s’agit d’une tunique, presque une dalmatique, c’est le vêtement du service. Là encore, c’est un appel à l’attention du carême qui nous ouvre au service d’autrui. La toile, presque revêche, fait penser à une bure, le premier vêtement des religieux, rappelant que tout doit être ordonné à Dieu, notre destinée. Une étole violette, parsemée de lumière vient par-dessus.
L’art Baroque avait unifié la décoration du retable et des ornements liturgiques. La chasuble était couverte de broderies et de motifs décoratifs qu’on retrouvait dans les panneaux du retable, incorporant ainsi le prêtre dans ce que signifiait le décor devant lequel il officiait et dans lequel il disparaissait littéralement ; visuellement, on ne le distinguait quasiment plus ; théologiquement, son ministère s’unissait à celui du Christ.

 

Pour les Rameaux, quelques éléments s’ajouteront, mais à peine. Puis viendront les jours de la Semaine Sainte et leurs décorations spécifiques.


                                                                           Père Bernard Klasen

 

 

(1) Elle me fut offerte par une paroisse où je rends quelques services tous les étés.

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Préparer Noël

Publié le par la paroisse

Pour préparer la fête de Noël, voici quelques moyens concrets à vivre dans nos maisons :

 

La crèche de Noël. Dans l'évangile de Luc, l'endroit où est déposé Jésus à sa naissance est désigné par le mot de mangeoire, qui se dit "cripia" en latin, d'où est issu le mot "crèche". Par extension, la crèche s'apparente à l'étable toute entière. Il semble que la naissance de Jésus ait eu lieu dans une grotte aménagée en étable, comme il en existait beaucoup en Palestine à cette époque. Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au XVIe siècle. En France, l'interdiction, faite pendant la Révolution de présenter en public des scènes religieuses, favorise le développement des crèches domestiques et le commerce des petits personnages, les santons : parmi lesquels des bergères aux joues roses en costume du XVIIIe siècle. Puis au fur et à mesure, les crèches s'inspirent de la vie locale. Dans un style naïf, les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille.


Les santons,
santoun : petit saint, appartiennent à l'histoire de la Provence. Et chaque génération, à son tour, réécrit son histoire qui, du XIIIe siècle à nos jours, associe la Provence à la légende.


Le calendrier de l'Avent
est né de la tradition germanique pour faire patienter les enfants. Beaucoup de calendriers s'éloignent de l'idée originelle d'une attente spirituelle pourtant certains d'entre eux permettent d'attendre Noël à la lumière de l'évangile lorsque 24 fenêtres s'ouvrent progressivement à la venue de Jésus...


La tradition
de l'arbre de Noël
est multiple. Rappelant l'arbre du paradis, il est le symbole de l'immortalité. Lors des mystères que l'on célébrait au Moyen-âge, on représentait aussi l'histoire d'Adam et Eve. Devant la difficulté de trouver un pommier avec ses fruits en plein décembre, on choisit alors un sapin. Cet arbre du paradis symbolisait la croix du Christ dont l'Incarnation sauve l'humanité. Ne perdant jamais ses feuilles, il est aussi signe d'immortalité. Mais c'est à Sélestat, dans le Bas-Rhin, que nait réellement la tradition du sapin de Noël au XVIème siècle. Le succès est tel que la ville prit un édit pour éviter le pillage de la forêt. Privilégié en Allemagne par les protestants, plutôt que la crèche, le sapin revint en France en 1837, grâce à la belle-fille de Louis-Philippe, d'origine allemande, qui en fit élever un devant les Tuileries à Paris. Les boules décorant le sapin sont nées à Meisenthal (Moselle) : l'hiver 1858 avait été si rigoureux qu'il n'y avait plus de pommes pour décorer les sapins. Un artisan verrier eut alors l'idée de créer des pommes en verre.


 

 

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"Ensemble à la crèche"

Publié le par la paroisse

C'est la Vierge Marie qui nous accompagne ces derniers jours qui nous séparent de Noël.

Le roi David cherchait à construire un temple à Dieu, celui-ci refuse : «  Est-ce toi qui me construira une maison pour que j'y habite ?... Dieu te fait savoir qu'il te construira lui-même une maison ». Dieu ne veut pas se laisser enfermer dans un temple de pierre, il cherche une demeure humaine et la Vierge Marie, au cœur de son étonnement (« Comment cela se fera-t-il ? »), devient ce cœur ouvert pour le projet de Dieu.  Marie devient l'arche de la Nouvelle Alliance, et par le baptême les chrétiens sont appelés à le devenir : « Ne savez vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit habite en vous ? Le temple de Dieu est sacré et c'est vous ! » 1ere lettre de St Paul aux Corinthiens, 3,16-17.

La Vierge Marie nous aide à devenir ce temple, des hommes, des femmes, des enfants qui laissons de la place à la prière, à l'intériorité. Claudel a fait cette expérience : « Il est midi, je vois l'église ouverte, il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je n'ai rien à offrir, rien à demander ; je viens seulement, Mère, pour vous regarder ».

Cette espace intérieur est pour les chrétiens non seulement le lieu où nous nous retrouvons avec nous-mêmes mais davantage, où nous retrouvons le Christ présent en nous. C'est pourquoi la lecture de la Parole de Dieu est indispensable à toute prière chrétienne. La présence de Dieu en nous permet alors de regarder ce qu'il y a de caché, de demander pardon pour ce qu'il y a de blessé, d'offrir ce qu'il y a de gardé.

Ce désir de silence, de prière intérieure aide à faire de nous des missionnaires, comme Marie qui court voir Elizabeth sa cousine, comme les bergers se rendant à la crèche, comme les Apôtres au matin de Pâques. Saurons-nous trouver les moyens, simples, de transmettre cette lumière de Noël ? Comment ? À qui ?

Le soir de Noël, une grande joie nous sera offerte, celle de recevoir le Christ lui-même pour le porter au monde. La crise, que nous aurions bien voulu ne pas subir..., peut aussi nous aider à découvrir la simplicité, la solidarité qui sont les valeurs de Noël.

Paix, joie et espérance en ce temps de la Nativité, Joyeux Noël !
Les prêtres de la paroisse vous offrent leurs vœux pour l'année 2009, que cette année soit pour chacun l'occasion d'être davantage disciple du Christ, missionnaire de son amour.

Père Hugues de Woillemont 

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